(à supprimer.)

( walk under the moonlight )
avant.
avant, il y avait New York, la ville ou tu as grandi, la ville qui ne dort jamais. Il y avait l'agitation, l'animation, la foule. Il y avait surtout l'anonymat au milieu de la foule, la sensation de n'être qu'une fourmille aux milieux de tous ces gratte-ciels. Invisible, vite oublié, dans le passage, bien trop souvent c'est ainsi que les choses se résumaient. Le superficiel avant tout, alors que tu as toujours été un être de contact. Tu as toujours eu besoin de te sentir connecté, de sentir que tu appartenais à quelque chose, que ta voix comptait. Tu t'es pourtant toujours senti à l'étroit, elle n'arrivait pas à contenir ton énergie et tes rêves. Aucun endroit ne le pouvait. Tu étais toujours trop ; trop passionné, trop rêveur, trop sensible. Tu aimais cette ville pourtant. Tu avais tes habitudes, tes amis, tes repères. Toujours quelque chose à faire, quelque part où aller, quelqu'un à rencontrer. Chaque coin de rues semblait entraîner son lot de surprises. Il y avait aussi lui, l'ex, l'erreur, le regret. Cela a été rapide, fulgurant, parce que tu ne fais jamais rien à moitié. Tu t'es investi, tu as essayé pendant deux ans, encore et encore. Tu as supporté et enduré, puis tu as enfin fait ce que tu aurais du faire depuis bien longtemps, tu l'as quitté. Tu ne sais même pas pourquoi tu as accepté son comportement aussi longtemps ; les souvenirs de temps meilleurs, ses excuses.

après.
maintenant, il y a ta grand-mère. Elle a eu besoin de vous, alors tu es venu. Tu n'étais pas obligé, mais le choix était évident. Tu étais bien à New York, mais elle est ta famille et on n'abandonne pas sa famille. Tu voulais être là pour elle, car tu n'imaginais pas que cela se passe autrement. Il y a Hazel Springs, du changement, un nouveau départ, une nouvelle chance. C'est un défi après tant de temps à New York. Tu as parfois l'impression d'être Alice et d'être passé de l'autre côté du miroir. Ce n'est pas désagréable, juste très différent. Tu as l'impression d'être dans un rêve où tout serait pastel et fait de paillettes. Tu aimes ce sentiment de proximités, le sens d'une vraie communauté. Il y a aussi lui, la rencontre furtive, la rencontre marquante. Tu t'étais pourtant juré de te laisser du temps, de ne pas chavirer au premier regard. Un regard à pourtant été tout ce qu'il a fallu. Un regard et ton cœur s'est emballé. Un regard et il avait envahi ton esprit.